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Le Japon : une économie mise au défi

L’Empereur Naruhito, lors de la cérémonie de son couronnement, où il déclare son accession au Trône de Chrysanthème au Palais Impérial de Tokyo, le 22 octobre 2019.

Le 1er mai 2019 le monde entier tourna son regard vers le Japon, un évènement d’une grande importance (surtout symbolique) se déroula : le couronnement de l’empereur Naruhito. Fils aîné du précédent empereur, Akihito officiellement intronisé en 1947, sa mission semble moins difficile que celle de son père (prendre les rênes d’un pays ayant subi deux attaques nucléaires et en tant qu’empereur destitué de son statut de dieu vivant), elle n’en reste pas moins ardue.

Sans dire que le Japon va mal, le pays connaît certains problèmes complexes à résoudre. La démographie semble arriver en tête. Le Japon possède la population la plus âgée au monde avec 22,7 % de sa population âgée de 65 ans ou plus. Même si ce problème est loin d’être l’apanage de l’empire du soleil levant, l’Allemagne et l’Italie complètent le podium, il est central. La solution la plus courante consiste à combler ce manque de naissance en favorisant l’arrivée d’immigrés, comme l’Allemagne le fait depuis quelques années. Mais contrairement à l’autre moitié du couple franco-allemand, le Japon connaît de grandes difficultés dans l’accueil d’immigrés pour une raison simple : le pays ne souhaite pas voir d’étrangers s’installer dans l’archipel. La plupart des contrats de travail ont une durée déterminée, et le travailleur doit partir une fois le contrat honoré.

La position de l’île et sa géographie ne sont pas favorables à un développement digne d’une grande puissance mondiale. Avec des très nombreuses montagnes le pays peine à devenir auto-suffisant et doit importer de nombreux produits.

Le passé militaire joue également en sa défaveur. L’armée japonaise entretient des contentieux avec plusieurs États voisins. Les rapports sont compliqués pour deux raisons :

-  des crimes de guerre qui continuent de hanter les relations. Nous pouvons citer la relation entre le Japon et la Corée du Sud et les « femmes de réconforts ». Cette expression désigne ni plus ni moins qu’un vaste réseau de prostitution forcée des femmes coréennes, souvent mineurs, organisé par l’empire japonais.

- des contentieux territoriaux non réglés : ce type de problème concerne les deux géants dont le Japon se méfie le plus. Depuis les années 1970 la Chine et le Japon s’empoignent régulièrement concernant les îles Senkaku (ou Diaoyu en chinois). L’autre géant vient du Nord : la Russie et le Japon se disputent les îles Kouriles.

Malgré ces rapports compliqués avec ses voisins, l’empire du milieu trouve toujours un terrain d’entente : l’économie. Certes loin derrière les Etats-Unis et la Chine, la Japon reste la troisième économie du monde, devant la France, l’Allemagne ou encore l’Inde. Selon le monde diplomatique, ce « miracle » est dû à 3 facteurs :

• Développement intensif de l’investissement

• Expansion accélérée du secteur non agricole

• Importations massives de techniques étrangères

Cette nouvelle série d’article aura à cœur de mettre en lumière deux des 3 facteurs ayant permis à l’économie japonaise de rayonner :

- le développement intensif de l’investissement via la banque centrale du Japon et son rôle dans la crise des années 80-90 ;

- l’importation massive de techniques étrangères en étudiant comment la Japon utilise l’intelligence et la guerre économique pour parvenir à ses fins.

 

Sources :

https://www.nouvelobs.com/societe/20121010.AFP1624/la-population-allemande-la-2e-plus-vieille-au-monde-derriere-le-japon.html

https://www.monde-diplomatique.fr/1967/12/KOMIYA/28159

https://information.tv5monde.com/terriennes/femmes-de-reconfort-de-la-seconde-guerre-mondiale-accord-historique-entre-seoul-et-tokyo

http://www.cepii.fr/BLOG/bi/post.asp?IDcommunique=157