Tout comprendre sur l’affaire Nasser Al-Khelaïfi
C’est une dure semaine qui s’écrit pour le Paris Saint-Germain, et surtout pour son président, Nasser Al-Khelaïfi. Après la défaite de Paris en huitième de finale aller de la Ligue des champions ce mardi 18 février face à Dortmund (deux buts à un), Nasser Al-Khelaïfi a été inculpé pour une affaire de corruption par la justice suisse jeudi, l’accusant d’ « instigation à la gestion déloyale ».
Qui est Nasser Al-Khelaïfi ? Né en 1973 à Doha, il est depuis 2011 le Président-Directeur général du club de football Paris Saint- Germain, patron du groupe de télévision beIN Media Group et membre du comité d’organisation de la Coupe du monde de la Fifa 2022. Mais NAK est aussi un homme d’influence : possédant ses loges VIP au Parc des Princes, il y côtoie des personnalités puissantes. De ce fait, NAK a été invité à l’anniversaire des 60 ans de Nicolas Sarkozy, ou encore invitait lui-même Emmanuel Macron, supporter de L’Olympique Marseillais, dans un centre de vacances.
Nasser Ak-Khelaïfi n’est pas le seul inculpé : le français Jérôme Valcke, ancien numéro deux de la Fifa, est concerné également « dans le contexte de l’attribution de droits médiatiques de différentes Coupes du monde de football et Coupes des Confédérations de la Fifa », d’après un communiqué du bureau du procureur général suisse, qui soupçonne Jérôme Valcke d’avoir, entre 2013 et 2015, utilisé son pouvoir en tant que secrétaire général de la Fifa « pour influencer en faveur de partenaires médiatiques de sa préférence les processus d’attribution de droits médiatiques, pour l’Italie et la Grèce, de différentes Coupes du monde de football et Coupes des confédérations de la Fifa dans la période de 2018 à 2030 ». Autrement dit, son influence aurait pu servir à choisir les chaînes de diffusion desdites Coupes : et c’est là que Nasser Al-Khelaïfi intervient. Celui-ci aurait, selon la justice suisse, remboursé un acompte fait par Jérôme Valcke d’une valeur de 500 000 euros pour l’achat d’une villa en Sardaigne, villa elle-même achetée par NAK par le biais d’une de ses sociétés. L’affaire semble louche.
C’est le quotidien britannique « The Times » qui a révélé ce vendredi 21 février que Nasser Al-Khelaïfi aurait convaincu la Fifa de retirer sa plainte pénale, après un accord à l’amiable et contre un dédommagement d’un million de francs suisses. C’est pour cela que le président de beIN Media Group et du PSG est uniquement inculpé pour « instigation à la gestion déloyale » et non pour « corruption active et passive ». Toutes ces révélations sont troublantes et les rebondissements ne cessent de survenir jour après jour. L’affaire Nasser Al-Khelaïfi reste donc à suivre…