Les Barbapapas ou l’idéal de la 3e République

 
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Article écrit par G.

A première vue, il n’y a rien de plus innocent que le dessin animé Les Barbapapas, un groupe de créatures personnifiées vivant des péripéties tout à fait anodines dans le seul but de distraire les plus jeunes. C’est bien évidemment ce que dirait quelqu’un qui n’est absolument pas renseigné, or, chez Terra Bellum nous savons tout (faut le savoir), et comme nous savons tout, nous vous dévoilerons toute l’intrigue se profilant derrière ce programme télévisé aux airs inoffensifs. En effet les aventures de Barbapapa, cette créature rose si bienveillante, et sa famille ne sont autres qu’un outil de propagande pour vanter les mérites de la 3e République française aux plus jeunes.

 

Nous savons de source sûre (grâce à nos contacts du Kremlin que nous ne saurons assez remercier) que les créateurs du livre pour enfants Annette Tison et Talus Taylor admiraient les personnages tels que Jules Ferry ou encore Léon Gambetta (les premières esquisses du livres comportant des citations des deux hommes sont entreposées dans un entrepôt du KGB). On retrouve d’ailleurs dans ces archives un dessin griffonné sur lequel on voit la famille Barbapapa violenter un Schtroumpf car celui-ci refuse d’adopter leur langue universelle et unificatrice, preuve de la mission civilisatrice de la famille.

 

La famille Barbapapa n’est autre qu’une allégorie de la 3e République et de ses fondements, et ce pour de nombreuses raisons :

Tout d’abord, il faut s’intéresser au détail le plus flagrant, la composition de la famille. En effet, celle-ci rassemble des individus de toutes les couleurs, jaunes, noirs, roses et bien d’autres encore, soulignant profondément le mantra républicain de l’époque qui jurait uniquement par un universalisme absolu. On voit dans ce cas que chaque individu de la famille est égal peu importe sa couleur, chose qui n’est pas sans nous rappeler la République française et son empire colonial où chaque individu est citoyen et accède aux mêmes droits. De plus, la famille nous étant présentée comme idéale laisse aisément sous-entendre que l’auteur considère lui aussi ce modèle comme idéal.

En outre, un second élément vient confirmer la vérité énoncée ci-dessus, l’aspect profondément patriarcal des Barbapapas. On retrouve dans le dis livre le schéma de la famille respectant parfaitement et ultimement la décision du père, père qui dicte ce qui est bien ou mal, qui guide sa famille et ne les laisse pas s’égarer. Tel le léviathan républicain, Barbapapa est le modèle de vertu auquel la population qu’il dirige doit se conformer. Il guide sa famille par la force ou la tendresse mais il la guide coûte que coûte. Il s’agit là d’une allégorie parfaite de l’État dans sa forme ultime, fort, patriarcal (comme dans toutes les sociétés occidentales) et bienveillant, il dirige la population d’une influence indiscutable et pousse celle-ci à se dépasser et à tendre vers un objectif commun, un objectif de grandeur commune qui saura faire briller la République.

Finalement, un dernier argument marquant le lien entre l’œuvre littéraire qu’est Les Barbapapas et a 3e République est l’aspect éducatif de celle-ci. Chaque personnage présente des intérêts différents et les met à profit de la communauté, un aime la musique, l’autre les sciences et bien d’autres. Le fait est que les personnages se poussent mutuellement, au fil de leurs aventures, à découvrir tous les domaines intellectuels, bien qu’ils ne soient pas prédisposés à connaître ceux-ci. Là est la ressemblance frappante avec le monument que nous a laissé la 3e République et Jules Ferry, l’enseignement accessible à tous. Un objectif d’excellence permettant à chaque individu peu importe sa situation de base de gouter aux joies du savoir et de la connaissance.   

 

Il est ainsi on ne peut plus clair que la série de livres écrite par Annette Tison et Talus Taylor n’est autre qu’un manifeste en l’honneur du modèle de la 3e République française. On a donc en France et ce depuis 1970 une jeunesse abreuvée par cette propagande étatiste et républicaine. On comprend alors tout de suite pourquoi les français et leur gouvernement arrivent autant à se foirer dans le domaine économique :^) (cette dernière phrase n’engage que l’auteur de ce texte, calmos).